Mme Madeleine Hébert Sirard
Mme Madeleine Hébert Sirard - Texte original de 2006
Le 24 septembre 1929 à l’Épiphanie, Alexina Dufort, native de St-Paul-l’Ermite (aujourd’hui Legardeur) et Charles Hébert de Saint-Calixte, sont les heureux parents d’une petite fille. On lui donne le nom de Madeleine.
Papa est conducteur de locomotives. Maman s’occupe de la maisonnée qui compte trois filles, Yvette, Claire, Madeleine et un garçon, Léo, né d’un premier mariage. Madeleine commence ses études chez les Sœurs Jésus-Marie, à l’Épiphanie. Le 29 septembre 1940, ses parents déménagent dans le rang Rivière Nord à Saint-Esprit. Elle termine ses études à la petite école du rang. Elle travaille sur la terre familiale et vers 16 ans, dans les maisons privées, sept jours semaine. Elle travaille à Montréal durant trois mois aux biscuits Viau mais la rentabilité la ramène à la campagne.
Elle rencontre, Gilles Sirard, lors d’un 15e anniversaire de mariage, chez son voisin de terre. Gilles a deux frères, Florent et Léon. Gilles et Madeleine se fréquentent un peu plus d’un an avant de penser à se marier. Les parents de Madeleine déménagent, au village sur la rue Montcalm, le 4 août 1951. Le mariage a lieu le 25 août à Saint-Esprit. Ils font un court voyage de noces à Plattsburg car l’état de santé du père de Madeleine, Charles Hébert, est précaire. Il décède cette même année à l’âge de 58 ans.
Trois enfants naissent de cette union : Michel en 1952, Claudine en 1955 et Sylvain en 1958. Trois petits-enfants s’ajouteront à cette belle-famille : Anick, Caroline et Alexandre. Le jeune couple habite dans le logement au-dessus des parents de Gilles pendant 23 ans. En 1974, suite au décès de la mère de Gilles, ils déménagent au 1er étage, de la rue des Érables, et elle y demeure encore.
Gilles travaille à la Meunerie Édouard Henri pendant 14 ans. Puis, comme son père, il se tourne vers l’élevage des visons. Chez les Sirard de Saint-Esprit, l’élevage du vison c’est avant tout une affaire de famille, qui se transmet de père en fils. C’est en 1932 que le grand-père Sirard décide de partir un élevage de visons qu’il conservera pendant 25 ans avant de remettre l’affaire entre les mains de son fils en 1957. Gilles en a fait une entreprise importante qu’il exploite avec son fils Michel et sa femme. Il est présent aux réunions, congrès et tout ce qui concerne les visons. Il est toujours disponible pour rendre service à un autre éleveur, à faire des corvées. Il fait partie des Chevaliers de Colomb. Gilles est aussi pompier volontaire à Saint-Esprit, pendant 10 ans, de 1973 à 1983. Il joue à la balle à Saint-Esprit et au hockey. Il aime surtout les sports à la télévision. Un homme actif jusqu’à son décès en 1998.
En 1954, Madeleine est une des 54 membres de U.C.F, qui change pour U.C.F.R, qui aura plus de 200 membres. Elle fait partie du comité de réception pour les funérailles. Elle en est la directrice de 1975 à 1983, elle se sentait utile et aimait cela. Cet organisme se prénomme A.F.E.A.S. depuis 1983. Elle est aussi Filles d’Isabelle sans toutefois n’y être pas trop présente. Elle a fait des courtes-pointes avec sa maman. Elle a 3 métiers à tisser qu’elle a remisé. Aujourd’hui, un tapis sur corde est commencé et elle lit la biographie de Jannette Bertrand. Elle affectionne les romans, biographies et les courts voyages en auto. Elle a fait des voyages avec Gilles et des amies dans les Iles et un peu partout au Québec. De petits voyages non planifiés et surtout dans la ville de Québec lui procurent beaucoup de joies. Depuis qu’elle conduit l’auto et vivant dans un milieu de personnes âgées, elle emmenait jusqu’à cinq et même six personnes à la fois dans les hôpitaux de Montréal et chez les médecins. L’an passé, elle a fait plus de 520 km lors d’un court voyage d’une journée à Thedford-Mines. Elle aide encore le matin à soigner les visons. Aujourd’hui, elle se compte chanceuse de conduire encore. Dernièrement, elle est allée à Montréal, rendre visite à sa sœur Yvette, qui se soigne à la suite d'une mauvaise chute.
Pendant dix ans, elle recevait les téléphones de nuit lorsqu’il y avait un feu dans la Municipalité ou les paroisses avoisinantes. Elle devait se rendre à l’hôtel de ville pour actionner la sirène et faire des appels aux pompiers volontaires. Elle avait 3 pompiers dans la maison, son mari et ses 2 fils. Elle lavait même les mitaines des pompiers et les réparait. Tout cela gratuitement. Elle a reçu des formations, ambulances St-Jean, etc….
Elle voit sa retraite à voyager dans le Canada. Elle se dit toujours prête à partir.
Une femme sage avec des yeux pétillants de joies de vivre !