Mme Gisèle Liard Léveillé
Mme Gisèle Liard Léveillé - Texte original de 2005
Gisèle Liard est née le 8 janvier 1930 à St-Alexis. Elle est la fille de Léontine Maurice et Georges Liard et est l’avant-dernière d’une famille de six enfants. Son enfance se passe sur la terre familiale dans son village natal. Gisèle est une enfant très articulée et compte tenu de sa petite taille pour son âge, elle est très prompte et défend même son grand frère à l’école jusqu’à aller à se bagarrer pour lui. Gisèle continue à avancer en âge mais ne grandit toujours pas plus, ce sera un petit format mais avec une force de caractère exceptionnelle.
Vers l’âge de 18 ans elle décide de prendre le large et d’aller vivre chez son frère Gaston à Montréal où selon elle, ce sera plus facile de trouver du travail. Bien que les employeurs ne soient pas persuadés de sa vigueur vu sa taille, elle décroche un travail sans difficulté et prouve sa valeur au travail, à partir de ce moment-là elle aura toujours du travail. Elle demeurera à Montréal environ 4 ans. Entre 1951 et 1952 elle rencontre l’homme de sa vie, Donald Léveillé de St-Jacques, ils se fréquenteront pendant 4 ans. En 1953 sur le point de se marier, elle doit revenir à St-Alexis à cause d’une grave maladie, la pleurésie, qui la gardera alitée pendant plusieurs mois et qui retardera son projet de mariage. Finalement, le 29 octobre 1955, elle unit sa destinée à Donald et vient s’installer à St-Esprit à cause du travail de son mari qui est à l’emploi de la beurrerie de St-Esprit rue St-Louis, sous la direction de M. Paul Gauthier (père de Madame Gisèle Gauthier Côté de cette paroisse). Elle continuera de travailler durant près de 2 ans à St-Paul l’Ermite (aujourd’hui Le Gardeur) à l’usine de munitions. Le 30 avril 1958, naquit Richard leur premier né, qui demande beaucoup de soins et de temps vu sa santé fragile car, durant sa grossesse Gisèle apprend qu’elle a des problèmes rénaux qui empoisonnent l’enfant qu’elle porte et qu’elle devra espacer ses grossesses si elle désire d’autres enfants. Gisèle trouve son rôle de maman très accaparant mais décide tout de même de faire l’acquisition avec Mariette Latendresse d’une roulotte qu’elles convertiront en casse-croûte. Elles l’installeront à l’adresse de Mariette sur la route 125. L’année suivante, Gisèle décide d’acheter elle-même une roulotte pour partir son propre commerce et l’installera sur la rue Principale où se trouve actuellement la Meunerie Shur Gain.
Par la suite, elle la déménagera à l’adresse de M. Donatien Perreault (maintenant Aza Gagnon) sur la 125, compte tenu la construction de la nouvelle route. Elle y demeurera durant 2 ans. Elle déménagera son commerce de nouveau au Garage Villemaire et plus tard, le cèdera à Madame Roger Villemaire, en tout, elle possèdera son commerce pendant 9 ans. Par la suite, sa roulotte fût rachetée par Madeleine Latendresse et installée sur la 125 où se trouve maintenant le « Restaurant Le Survenant » durant plusieurs années. Le 25 mai 1963, le couple donne naissance à leur deuxième enfant, une fille qu’ils prénommeront Lynda et le 29 juin 1967 viendra au monde leur dernier enfant Dany. Elle garde aussi durant quelques années des enfants des services sociaux, Christiane Desrosiers et Michel Gaudet. Elle hébergera aussi sa tante âgée (Rose-Ida Maurice Tremblay) jusqu’au décès de celle-ci à l’âge de 89 ans. Elle continuera à travailler à temps partiel tout en prenant soin de sa famille.
Énumérer tous les travaux que Gisèle a accomplis dans sa vie prendrait sûrement plus d’une page, mais entre autres elle a gardé des enfants à l’école sur l’heure du dîner et faisait dîner des professeurs chez-elle pendant ce temps. Plus tard, elle travaillera de soir, les fins de semaine dans des restaurants, dont celui de ses belles-sœurs Lise et Lucille Léveillé (L’Émirillion) qui se trouvait à St-Jacques et celui de « Patof » à Ste-Julienne qui par la suite deviendra propriété de M. Fernand Lesage pour qui elle travaillera plusieurs années. Elle gardera aussi en même temps la semaine les enfants de Mariette Racine ainsi que ceux de Noëlla Rochon et ceux de plusieurs autres résidants de St-Esprit. Vers 1986, elle prend sa retraite du monde de la restauration mais n’a pas dit son dernier mot. Gisèle est une femme à tout faire, alors elle offre son aide pour peinturer, faire le ménage entre autres au Garage Villemaire et à la Municipalité. Qui ne l’a pas vu passer avec son cartable sous le bras et son crayon l’automne pour lire les compteurs d’eau? Le 25 février 1984, son fils Richard s’unit à Francine Pellerin elle-même de St-Esprit et le 14 juillet de la même année elle mariera sa fille Lynda à Sylvain Lafortune de St-Lin. Le 25 juin 1987 vient au monde sa première petite-fille, Cindy qu’elle dorlotera et qu’elle gardera dès l’âge de 3 mois jusqu'à environ 2 ans vu le retour au travail de la maman.
Le 20 juin 1988, Donald décède à la suite d’un cancer fulgurant aux poumons. Gisèle résidera donc dans sa maison avec son fils Dany jusqu’au mariage de celui-ci le 07 août 1993 avec Guylaine Gaudreau de Montmagny, le couple s’établit à Joliette. Elle entretient sa maison seule et se débrouille très bien comme elle a toujours fait auparavant. Le 8 mai 1991, vient au monde son petit-fils Jacob de qui elle est la marraine, fils de Lynda et Sylvain. Le 15 mars 1995 elle devient grand-mère pour la 3efois, cette fois il s’agit de Audrey fille de Dany et Guylaine et le 20 mars 1998 ce sera le petit dernier Antoine fils de Dany et Guylaine. Elle se retrouve donc à graviter entre ses enfants et ses petits-enfants en les aidant autant qu’elle le peut, continuant à travailler ici et là et garder ses petits-enfants de temps en temps. Aujourd’hui à l’âge respectable de 75 ans, elle vit toujours dans sa maison, continue de l’entretenir, on peut même la voir grimper dans une échelle pour tailler ses arbres, elle n’attend après personne (au grand désespoir de ses enfants lorsqu’ils sont mis au courant) car Gisèle étant de nature inquiète pour sa progéniture a légué ce trait de caractère à certains des siens, elle enfourche encore sa bicyclette pour aller faire des commissions au village, elle pellète parfois la neige de sa cour l’hiver et quand ses enfants la surprennent répond qu’elle ne fait que la pousser. Maintenant elle prend la vie plus cool et elle le mérite fort bien. Ces petites sorties au restaurant ou à la messe dominicale sont souvent accompagnées de son ami M. Raymond Collin qui en prend grand soin. Maman, merci pour tout ce que tu as fait pour nous et des valeurs que tu nous as inculquées depuis notre tendre enfance. Nous t’aimons très fort.
Tes enfants Richard, Lynda et Dany, leurs conjoints et tes petits-enfants.
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