M. Roger Tremblay
M. Roger Tremblay - Texte original 2004
Roger Tremblay, aîné de cinq enfants, dont quatre filles, est né en 1919 à Batiscan, où son père, Edmond, possédait un moulin à scie. Après quelques années, ayant vendu à la compagnie St-Maurice Paper, la famille décide de s’installer à Ste-Julienne encore pour y exploiter un moulin à scie. Elle y restera pendant 20 ans. Durant ces années, Roger poursuit des études au Collège Notre-Dame, à Montréal, et ce, pendant cinq ans. Les Pères de Ste-Croix lui confieront la tâche d’ouvrir le courrier du célèbre Frère André.
Pour se rapprocher de l’église, souhait de sa mère, Caroline Bouchard, la famille achète un moulin à scie et à farine à Saint-Esprit en 1942. Comme les emplois se font rares, Roger, malgré son diplôme commercial participe à l’entreprise familiale. C’est en 1948 qu’il épouse Solange Henri, native de Saint-Roch-de-l’Achigan, fille du marchand général du village. Le couple aura trois garçons : Jules, Henri et Luc (décédé en 1971). À la mort de son père en 1955, Roger prend en charge le commerce familial. Pendant de longues années, il desservira les gens aussi loin que Montréal. Le travail est dur, il faut aller chercher le bois dans la forêt, été comme hiver, dans des chemins impraticables, pour l’apporter au moulin à scie. Ce bois sera transformé en planches «embouffetées», «clapboard» et moulures. Heureusement la rivière est là pour faire tourner les turbines qui actionnent l’enchevêtrement de courroies et de poulies qui animent la grande scie, la scie à ruban et le gros planeur. Plus tard, par manque d’eau, on installera un engin diesel pour fabriquer l’électricité.
Puis les garçons viennent à grandir et mettent la main à la pâte les fins de semaine et durant les vacances d’été. Les années passent et le cycle se répète.
Après 34 ans à servir le public, voyant ses garçons choisir d’autres voies, Roger ferme le commerce.
Depuis ce jour, il consacre ses temps libres à la lecture et au jardinage. Deux fois par année, il aime se retrouver au pays de ses ancêtres à St-Irénée et à la Malbaie, où il a encore de la parenté. Il a trois petits-enfants : Maude, pharmacienne, fille de Jules (Claudette Allard) ainsi que Louis et Ève, enfants de Henri (Claudette Monty).