M. Réginald Marsan
M. Réginald Marsan - Texte original 2007
Réginald Marsan est né le 11 juin 1940 à Saint-Esprit. Il est le fils d’Aquiline Wolfe et de Maurice Marsan. Il est l’aîné d’une famille de 4 enfants, dont 1 sœur et 2 frères. De son enfance il n’a que de bons souvenirs, on peut même dire qu’elle fût privilégiée Il a grandi dans une famille unie, ses parents ont eu une très belle complicité entre eux. Selon une tradition établie par sa mère les enfants recevaient des cadeaux à Noël et au Jour de l’An. Il a une maman à « cadeaux ». Réginald est un enfant discipliné. Pendant quelques années, il est servant de messes. Ses études débutent à l’école du rang située à environ 1 kilomètre de chez lui. Il les terminera à l’école du village, Dominique Savio, à l’âge de 15 ans. Ensuite, il se consacre aux travaux de la ferme. Cette même année, il obtient son permis de conduire, (papa le vieillit d’un an) outil indispensable pour se rendre au village en tracteur afin d’aller chercher la moulée des animaux. L’hiver son père travaille à Montréal parce que les travaux de la ferme demandent moins de main d’œuvre.
À l’époque, la rivière servait de patinoire pour amuser tout le voisinage, l’entretien était fait par Réginald et son cousin Réjean, où se retrouvaient petits et grands pour jouer au hockey. Plus tard, une patinoire est aménagée près de la maison jusqu’à ce qu’un club de hockey se forme au village. Une ligue organisée est instaurée et des joutes de hockey ont lieu dans les villages avoisinants. Pendant les soirées d’hiver, les voisins se réunissaient souvent pour jouer aux cartes, c’était le bon voisinage. Pour la saison estivale, le dimanche, des piques niques étaient organisés en famille, à la plage dans la région. À l’âge de 17 ans, son premier emploi était de ramasser le lait et la crème à Saint-Roch-de-l’Achigan. La livraison du beurre se faisait une fois par semaine, ce qui donnaient l’occasion aux jeunes filles de rendre l’utile à l’agréable, un moyen de faire des nouvelles connaissances.
Il a 19 ans lorsqu’il remarque Claire Lemire. La deuxième rencontre se fait à la salle des Chevaliers de Colomb à Saint-Lin. Trois ans plus tard, soit le 22 septembre 1962, Claire et Réginald unissent leurs destinées, et le voyage de noces se fait aux Chutes Niagara. Au retour les nouveaux époux s’installent sur la ferme ancestrale que Réginald avait achetée de son père en mai 1962. De cette union sont nés quatre enfants, Michel, Sylvain, Chantal et Martin.
Son épouse, Claire, possédait de belles qualités. Elle s’intéressait à toute l’histoire de la famille. Entre autres, elle a laissé en héritage plus d’un arbre généalogique (Marsan, Lemire, etc.) et tous accompagnés de nombreux albums de photos souvenirs. Entre ses tâches de mère de famille et d’épouse, elle secondait d’une façon remarquable, Réginald, dans le commerce. Mais comme la vie est parfois très cruelle, en décembre 2003, la maladie a raison de Claire et vient la ravir à sa famille tant aimée et à tous ses proches.
Réginald continue son métier d’agriculteur et forgeron du coin. En septembre 1969, le feu détruit la grange et l’étable, un accident de parcours dira-t-il. Il reconstruit et fait l’achat d’un silo de douves de béton de chez Dion & Frères qui cherche un représentant pour la région. Il suggère plusieurs candidats possibles, mais comme aucun ne semble intéressé, Réginald offre ses services, c’est ainsi que débute une deuxième carrière en 1970. Une franchise majeure s’offre à Réginald en 1972, il s’agit de la compagnie New Holland, suivi de la Compagnie Case en 1975, il mène de front la ferme et le commerce jusqu’en 1976. Comme le commerce est de plus en plus accaparant, un choix s’impose, il abandonne l’industrie laitière et fait encan, il conserve tout de même la production de maïs et soya. En 1981, un agrandissement s’impose afin de satisfaire sa clientèle, en 2002 il fait l’acquisition du garage J.P.Raymond Ltée à Lachute afin d’agrandir son territoire sous la même bannière CaseIH.
Réginald est très actif dans tout ce qui touche la machinerie agricole : directeur et président de l’Association des marchands de machineries agricoles du Québec, membre actif dans la Mutuelle des Assurances qui regroupe les marchands québécois, membre de l’UPA, membre de l’Âge d’Or et cela malgré ses nombreuses occupations. Il est un adepte des sports comme la balle-molle et le golf (toujours présent au tournoi annuel du Club Optimiste de Saint-Esprit). Il a été pompier volontaire pour la municipalité dans les années 1970, il n’y avait aucune formation ces années-là. Il participa à l’instauration du Parc Desjardins pour les jeunes en fournissant gratuitement sa machinerie.
Un autre beau projet verra le jour au printemps 2007, soit la construction d’un nouveau garage dans le Parc Industriel de Saint-Esprit. La relève est assurée par ses enfants : Michel est gérant du service d’atelier mécanique, Sylvain gérant des ventes, Martin a pris la responsabilité du garage de Lachute, sans oublier Chantal qui est leur soutien moral, en plus de faire carrière dans la fonction publique à Saint-Jérôme.
Aujourd’hui, il prend le temps de réaliser plusieurs de ces projets, dont la visite de la France à quelques reprises, la Belgique et la Suisse. Il s’est découvert une passion pour l’histoire, dont la Royauté de la France. Pour le prochain voyage, il projette de se rendre en Chine et au Japon.
Il est un homme terre-à-terre et réfléchi, fier de ses enfants et petits-enfants qu’il adore.