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Dr René Raymond

Dr René Raymond - Texte original de 2004


Le docteur René Raymond est né le 31 mars 1915, soit un vendredi saint et baptisé le dimanche de Pâques 2 avril 1915.

Né à Saint-Esprit d’un père voiturier et d’une mère ménagère, il est le cadet d’une famille de sept (7) enfants : quatre (4) garçons et trois (3) filles. Deux (2) de ces enfants sont toujours vivants.

Fait très intéressant, la maison où est né le docteur Raymond est toujours existante. Elle est habitée aujourd’hui par monsieur Ovila Grégoire. Une plaque commémorative orne d’ailleurs cette maison depuis les fêtes du 175e anniversaire du village de Saint-Esprit.

Enfance

L’enfance du docteur René Raymond est marquée de nombreux événements : décès de son père, déménagements, remariage de sa mère.

En effet, à l’âge de deux (2) ans, sa famille déménage à l’Épiphanie. Malheureusement, son père décède accidentellement le 2 février 1917, peu de temps après ce déménagement.

Vers l’âge de trois (3) ans, sa mère déménage à Joliette où elle tient une maison de pension. Une année plus tard, il est placé à l’Orphelinat Saint-Joseph tenu par des sœurs de la Providence. À cinq (5) ans, il fréquente l’école Baby à Joliette (coin Manseau et St-Barthélémy, lieu actuel de l’hôtel de ville). Il fréquente ensuite l’Académie St-Viateur.

Le 11 octobre 1924, sa mère se remarie avec un forgeron de la paroisse Saint-Alexis. Le docteur Raymond se retrouve alors à l’école du village pour y compléter sa deuxième année.  L’année suivante, soit en 1925, sa famille déménage à nouveau, vers Saint-Thomas cette fois. Dès lors, les enfants sont dispersés çà et là (Winsor (Ontario), Joliette, Buckingham) mais lui fréquente l’école paroissiale de  Saint-Thomas.

Toutefois, en 1927, il se retrouve chez sa sœur aînée à Buckingham où il fréquente l’école de la place. Cette sœur aînée déménage à son tour l’année suivante vers Maniwaki; à ce moment, le docteur Raymond ne fréquente plus l’école et travaille comme apprenti-beurrier au salaire d'un dollar (1$) par jour.

En septembre 1929, le docteur Raymond se retrouve grand pensionnaire au collège St-Joseph de Berthierville, il y fait sa quatrième et sa cinquième année en un an. Dès lors, il sera grand pensionnaire jusqu’en 1938.

Adolescence

Après avoir terminé ses études primaires au Séminaire de Joliette grâce à des bienfaiteurs de la communauté des Clercs de Saint-Viateur, le docteur Raymond entreprend des études classiques au même Séminaire de Joliette.

Il termine son cours classique au Séminaire de Joliette en 1938. Par ses confrères, il est nommé Président à vie du 87e cours.

En septembre 1938, il entreprend son cours de médecine à l’Université de Montréal. À cause principalement de la guerre qui fait rage à cette époque, il poursuit de façon accélérée ce cours qu’il termine en décembre 1943.

Fait intéressant, tous les frais de scolarité inhérents à son cours de médecine sont payés grâce à un emploi qu’il occupe à l’Université même : embaumer et préparer les cadavres pour les cours d’anatomie. Il est redevable de cet emploi à un ancien de Saint-Esprit, le docteur René Bolté, petit-fils de madame et monsieur Hermas Martineau..

Durant cette période d’études universitaires, il occupe également d’autres emplois afin de subvenir à ses dépenses : garçon d’ascenseur à l’hôpital Notre-Dame de Montréal (grâce à un ancien du Séminaire de Joliette, le docteur Albert Rouleau), interne à l’hôpital Saint-Luc (grâce à l’influence de son confrère, le docteur Gustave Gingras) et aide-machiniste aux « shops Angus » (grâce à un cousin).

Son internat obligatoire, le docteur Raymond le fit dans plusieurs hôpitaux afin de diversifier ses expériences professionnelles : à l’hôpital de la Miséricorde, à l’hôpital de Cartierville, à l’hôpital Sainte-Justine et enfin à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu.

Pratique professionnelle

Le premier décembre 1943, fier de l’obtention de son diplôme de docteur en médecine, le docteur René Raymond ouvre un bureau à Saint-Esprit. Le docteur René Raymond y pratique toujours sa profession. À son crédit, mentionnons l’exploit peu commun d’avoir répondu aux appels de ses clients sept (7) jours par semaine, 24 heures par jour, durant les 48 dernières années. Il compte également à son actif plus de 2000 accouchements à domicile, dont un accouchement de triplets dont il est fier. Il a aussi accouché une dame à 17 reprises.

Outre sa pratique professionnelle de médecine, il répond aux exigences du Collège des Pharmaciens par une formation continue et vend des médicaments à ses patients depuis 1953.

De plus, de 1963 à 1967, et de 1970 à 1998, il occupe la fonction de Coroner des districts de Joliette, Montcalm et L’Assomption.

Durant toutes ces années, le docteur Raymond ne cessa de se perfectionner. Ainsi, à titre d’exemple, mentionnons la poursuite des cours de perfectionnement suivants : médico-chirurgical, hypnose psychosomatique. Ses loisirs sont diversifiés : la chasse, la pêche, mais surtout les voyages à travers le monde.

Le docteur Raymond est marié à une Joliettaine et père de deux (2) enfants. Il est aussi grand-père de quatre (4) petits-enfants et arrière-grand-père d’une petite-fille.

Il a pris sa retraite le 1er janvier 1998 mais reste quand même à la disposition des gens. Pour ses nombreuses années de service, il a reçu les hommages des grands de ce monde : le très honorable Jean Chrétien, Premier ministre du Canada, son excellence la lieutenant-gouverneur du Québec  Mme Lise Thibault, le Pasteur du diocèse Mgr Gilles Lussier, l’honorable Daniel Johnson (fils) Premier ministre du Québec, Mtre Jacques Parizeau chef de l’opposition à Québec, Mtre Lucien Bouchard chef de l’opposition à Ottawa, Mtre Michel Bellehumeur, député de Joliette-Montcalm, les associations médicales du Canada et du Québec en reconnaissance des services rendus à la médecine et à la collectivité, le président de la corporation médicale des médecins  du Québec le Dr Augustin Roy, le conseil municipal de Saint-Esprit sous la direction de la mairesse Mme Danielle Allard, de tous les patientes et patients des paroisses qu’il desservait. On l’avait surnommé «le médecin de tout le monde» pseudonyme légué par un de ses professeurs le Père W. Corbeil c.s.v.

Félicitations et reconnaissance à cet honorable cousin !

Extrait du « Le Phocas, Bulletin de l’Association des Familles Raymond Phocas, volume 7, numéro 1, janvier 2004 »