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Circuit patrimonial : Le patrimoine de Saint-Esprit : Notre héritage, notre avenir


Nous vous invitons à découvrir Saint-Esprit, une municipalité de 2300 habitants au cœur de la MRC de Montcalm dans Lanaudière.


Les premiers colons s’installèrent vers 1784 sur les terres de la seigneurie de L'Assomption, propriété de Satrimonial : Le pieur Roch de St-Ours. Le 7 juillet 1794, 138 habitants apposent leur X près de leurs noms dans une requête destinée à l’Évêque de Québec, afin d’obtenir le droit de construire une maison presbytère pour loger le prêtre qui vient les desservir. C’est en 1808 que la paroisse fut érigée, mais l'érection civile ne fut réalisée qu’en 1835. De 1831 à 1838, la paroisse apparaissait sous trois appellations différentes dans les registres paroissiaux, soient St-Ours du Saint-Esprit, Saint-Esprit ou bien, St-Ours du Grand Saint-Esprit. Ce n’est qu’en 1838 que le nom paroisse Saint-Esprit fut officialisé par l’Évêque de Montréal.

Contrairement aux autres villages de la région organisés de façon principalement rectiligne, le noyau villageois s'est consolidé sous la forme d'un petit bourg d'inspiration française. Ainsi, Saint-Esprit possède plusieurs bâtiments patrimoniaux de grande valeur et cette organisation spatiale en forme de bourg lui procure un attrait unique dans la région. Un article du journal La Patrie de Montréal en 1898 décrit Saint-Esprit ainsi: « Construit de chaque côté de la petite rivière qui porte son nom, le village de Saint-Esprit est aussi remarquable par la beauté de son site, la richesse et l’élégance de ses constructions que la disposition et la propreté de ses rues. Tout, ici, respire l’aisance et la tranquillité des campagnes riches. » Cette richesse de l’époque explique la grande présence de maisons cossues. Lors de votre visite, vous serez à même de constater l’importance de cette richesse patrimoniale.


23 rue Grégoire  École du village

Année 1901, Maison de style Georgien

Saint-Esprit possédait plusieurs écoles sur son territoire. En plus du couvent et des trois écoles de rang, l’école du village, réservée uniquement aux garçons, a ouvert ses portes en 1901. Originalement située près du presbytère, cette école fut ensuite déménagée à l’emplacement actuel.

En 1918 l’école devient mixte afin de répondre à la croissance de la population. Cette croissance démographique se poursuit et la petite école du village ne suffit plus. Elle ferme donc ses portes en 1953 lors de l’ouverture de la nouvelle École Dominique-Savio. Malgré les modifications apportées à l’enveloppe du bâtiment aux cours des dernières années, les proportions et plusieurs éléments architecturaux demeurent. Il serait possible de redonner à ce bâtiment son cachet d’origine.



26 rue Grégoire

Année 1906, Maison de style Boomtown

Cette maison Boomtown fut entièrement restaurée au début des années 2010. Les importants travaux ont permis de lui redonner son cachet d’origine. L’installation d’un revêtement de clin de bois horizontal et de portes de bois massif redonnent à cette maison une allure d’époque.


27 rue Grégoire

Année 1857, Maison de style québécoise

Cette maison à toit cintré à la base et de tôle pincée est un bel exemple de la maison typique québécoise. Dans un souci du détail, les nombreux travaux effectués dans les dernières années ont redonné vie à cette magnifique maison. L’installation d’un revêtement de planches à la verticale, de portes et fenêtres de bois à six carreaux, de chambranles ainsi que le choix des couleurs, sont tous en harmonie avec le style et l’époque de la maison.


81 rue Latendresse

Année 1941, Style Art and Craft

Malgré son jeune âge, cette magnifique maison de style Art and Craft est l’une des rares maisons de ce genre à Saint-Esprit. Superbement conservée, cette maison démontre bien que sans être centenaire, une maison peut représenter un intérêt patrimonial incontestable.


84 rue Latendresse

Année 1900, Style éclectisme

Son style est unique dans la municipalité. Sa porte arrondie et son toit de tôle, imitation tuile de terra-cotta, la distingue des autres maisons.


65 rue du Moulin (maison et moulin Dufresne)

Magnifique site en presqu’île où était situé le moulin Dufresne (moulin à moudre) construit en 1858 pour Médard Bouin, dit Dufresne. En 1925, on procède à la construction d’un 2e étage où s’effectuera le sciage et la transformation du bois en matériaux de construction et bois de finition. La force hydro-motrice alimente les deux fonctions du moulin qui fut en fonction jusqu’en 1976, puis démoli en 2014. La majorité du bois et des boiseries des maisons de Saint-Esprit proviennent de ce moulin. Le site fut également l’emplacement du 2e pont (privé) de Saint-Esprit, permettant de rejoindre le rang Rivière-Nord au début du siècle. La première maison du moulin construite vers 1858-1860 était de type québécois. Plus tard, elle fut scindée en deux maisons distinctes. Ces dernières sont toujours existantes et sont situées sur la rue Euclide.



15 - 19 rue des Écoles

Année 1929, Style Art and Craft

Typique des maisons d’après-guerre, cette maison s’inspire du courant Art and Craft. Ce type incarne le retour à la simplicité, au travail de l’artisan avant l’industrialisation et l’urbanisation. L’apparence demeure assez sobre et simple. Tout est dans le jeu des volumes des toits à faibles pentes munis d’une lucarne en chien-couché. La galerie, agrémentée de colonnes doriques et de consoles, le toit en tôle pincée et les nombreuses ouvertures ajoutent de la prestance à cette maison.


37 rue Principale

Année 1880, style second empire à mansarde

Récemment rénovée, cette maison retrouve son charme d’antan. À remarquer; le souci du détail apporté à la nouvelle toiture en tôle et à l’habillage des cheminées.


 38 rue Principale

Année 1844, style québécois

Demeure du Docteur Elzéar Brouillette en 1880, elle fut également l’emplacement de la caisse populaire durant quelques années. Cette maison typiquement québécoise en pièce sur pièce possède un toit cintré en tôle pincée, ainsi qu’une lucarne en chien-assis. Les colonnes et les consoles sont d’origine. Cette maison possède également un revêtement extérieur singulier de bardeau d’amiante-ciment, unique en son genre dans la région. Ce composite d’amiante et de ciment Portland est apparu au début du 20e siècle.


50 rue Principale (auberge/Hôtel Victoria)

Année 1938

Dès 1880, c’est l’auberge Perreault qui avait pignon sur rue à cet endroit. En 1938, un incendie rasa le bâtiment, mais l’Hôtel Victoria y fut immédiatement reconstruite. On y proposait des chambres, un restaurant et un bar/taverne. L’imposant bâtiment actuel fût un lieu de restauration. Les colonnes de galerie sont d’origine. Avec l’ancien magasin général Beaudoin et frères, qui était situé juste en face, l’hôtel Victoria était au cœur de la vie des résidents de Saint-Esprit.


52-54 rue Principale

Année 1926, Style Victorien

Cette demeure très bien conservée possède beaucoup d’éléments architecturaux typiques, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. À l’intérieur, les murs, plafonds, les moulures faites de plâtre et les boiseries nombreuses donnent une prestance certaine à cette résidence. Notez que la fondation de pierre de taille piquée, la galerie de bois richement décorée, son toit de tôle pincée, ainsi que les vitraux présents dans les impostes des fenêtres et des portes démontrent bien l’aisance financière des propriétaires de l’époque. Cette maison est la deuxième construite à cet endroit, la première ayant été détruite par un incendie. Cette demeure a la particularité d’avoir une sœur jumelle à quelques adresses de distance, soit au 44 rue Principale.


55-57 rue Principale

Année 1921, Style Victorien

Construite par le notaire Joseph Ferdinand Daniel, cette Victorienne de brique rouge fut la résidence du docteur Émile Martinbeau au cours des années 40. Le détail de l’ornementation de la galerie de bois est typique de plusieurs maisons de Saint-Esprit. On retrouve ces mêmes éléments sur la structure de plusieurs résidences, dont sa voisine au 52-54 rue Principale. Il est fort raisonnable de penser que le même artisan réalisa les travaux de finition et d’ébénisterie sur ces maisons. La majorité des fenêtres sont d’origine, de même que le toit de tôle pincée et la fondation de moellon. À noter que cette maison partage un mur mitoyen avec la maison de gauche, ce qui est assez rare dans les villages en région.


60 rue Principale

Année 1913, Style Boomtown

Cette maison de style Boomtown fut construite par le notaire Joseph-Ferdinand Daniel afin d’y installer son étude de notaire et une filiale de la Banque Canadienne Nationale. Le notaire Daniel occupa plusieurs postes importants dans le milieu municipal et fut l’un des propriétaires de la Compagnie de tabac de Montcalm et directeur de la compagnie d’électricité Québec Southern Power Corporation. En 1940, un autre notaire prit la relève. Le notaire Jean Durand s’impliqua à la municipalité et à la commission scolaire de Saint-Esprit jusqu’en 1969. Il fut également député du comté de Montcalm et conseiller législatif. À noter les luminaires extérieurs d’origine, les larges linteaux de pierre, la fondation de pierre de taille, la rampe de fer forgé à l’étage et la présence d’une saillie sur la gauche du bâtiment qui était occupée à l’origine par une voute. À l’époque, un fronton richement décoré était également présent sur le toit.


64 rue Principale

Année inconnue, Style second empire à mansarde

Imposante demeure ayant été l’emplacement du bureau du docteur Joseph Lamarche vers 1904. Elle fut également le site de la banque provinciale et du bureau des Véhicules automobiles dans les années 50. Quoique ayant subi des modifications au fil des années, la volumétrie est restée la même et demeure un bel exemple cossu de ce style de bâtiment. En effet, le 2e étage est complet et non intégré dans la mansarde, ce qui donne beaucoup de hauteur et permettrait même l’aménagement d’un 3e étage.


88-90 rue Principale

Année 1916, Style Victorienne

Cette grande demeure de brique a su conserver au fil des années plusieurs éléments architecturaux originaux. À remarquer; les doubles fenêtres de bois à deux sections, les consoles de galerie, ainsi que le toit en tôle pincée d’origine.


26 rue Montcalm

Année inconnue, style second empire à mansarde

Toiture à mansarde à quatre versants cintrés en tôle à baguette. La toiture de la galerie est faite de tôle pincée.


29 rue Montcalm

Année 1900, style second empire à mansarde

Cette maison de brique, également à mansarde quatre versants droits, conserve encore aujourd’hui plusieurs éléments architecturaux d’origine. À remarquer; les consoles de galerie, les chambranles richement décorés des fenêtres de l’étage et les boiseries sous la corniche.


36 rue Montcalm

Année 1930, style vernaculaire américain

Abandonnée pendant plusieurs années, cette maison était dans un état avancé de détérioration lorsqu’elle fut rénovée dans les années 1990-2000. Les rénovations effectuées ont permis de conserver le style de la maison. À cet effet, la galerie et les colonnes doriques d’origine ont été sauvegardées.


42 rue Montcalm

Année inconnue, style québécois

Maison québécoise à toiture à l’anglaise. Les fenêtres, colonnes et chambranles sont d’origine.


50 rue Montcalm

Année 1905, style vernaculaire américain

Anciennement la résidence du curé Barette lorsqu’il prit sa retraite en 1937, cette maison fut entièrement rénovée au début des années 2010. Les propriétaires ont su garder et conserver le cachet de cette maison. En effet, les matériaux et les couleurs reflètent le style d’origine, et le toit de tôle pincée également.


58 rue Montcalm

Année 1871, style Géorgien

Cette maison est l’une des rares maisons de style Géorgien à Saint-Esprit, les autres ayant disparues à la suite d’incendies. En 1887, le docteur Pierre-Julien-Léonidas Bissonnette en devint propriétaire. Ce dernier fut nommé Gouverneur du collège des médecins de la province du Québec en 1897 et député de Montcalm pour le parti libéral ensuite. Le cordonnier St-Yves, qui travailla à Saint-Esprit durant près de 40 ans, en sera également propriétaire.


59 rue Montcalm

Année 1908, style vernaculaire américain d’inspiration néo-Queen Ann

Cette maison possède sa toiture en tôle à la canadienne et son revêtement de bois d’origine. Le choix des couleurs et leurs proportions permettent de mettre en évidence les nombreux détails architecturaux de boiseries qui la recouvrent.


60 rue Montcalm

Année 1885, style victorien

Possédant un atelier de menuiserie très lucratif sur le terrain adjacent, Onésime Brouillette construisit cette luxueuse maison Victorienne. À remarquer; les nombreux détails de boiserie sur les chambranles, les corniches, les consoles, les pignons et la grille faîtière. Les fenêtres à battant sont d’origine.


66 rue Montcalm

Année 1905, style Boomtown d’influence victorienne

Avec son toit plat et sa tourelle, cette maison de brique de style Boomtown possède certains éléments d’inspiration victorienne. Les consoles, colonnes et plusieurs corbeaux de corniche sont toujours présents.


67 rue Montcalm

Année 1901, style victorien

Cette maison fut construite par Raphael Charbonneau, un riche commerçant. Il était propriétaire d’un magasin général et de l’aqueduc, du début du siècle jusqu’aux années 1960. Son fils, le dentiste Bruno Charbonneau demeura également dans cette maison. On remarque les traces d’une ancienne galerie couverte qui faisait toute la façade et le côté gauche de la maison.


68 rue Montcalm

Construction 1900, style victorienne d’inspiration Queen-Ann

Cette imposante demeure Victorienne fut construite par Avila Lachapelle entre 1896 et 1900. Boulanger de profession, M. Lachapelle fut celui qui construisit et opéra la boulangerie de Saint-Esprit (four à pain en pierre) durant de longues années au 117 Montcalm, ce qui explique la présence des vestiges d’un tel four dans le sous-sol de cette maison. Avec ses grandes pièces et ses plafonds de plus de 10 pieds, l’intérieur a conservé ses caractéristiques d’origines telles que les murs de plâtres, les vasistas et les nombreuses moulures et portes ouvragées qui ornent les pièces de la maison. À l’extérieur, le choix des couleurs permet de mettre en valeur la mouluration détaillée des boiseries, corbeaux et caissons de la corniche. On remarque aussi les nombreux détails architecturaux des chambranles de fenêtre. Les éléments de l’immense galerie tels que les colonnes doriques sont d’origine. Fait intéressant : cette maison était la seule à posséder une toiture complète d’ardoise avec motifs, ce qui démontre bien l’aisance financière de son propriétaire à l’époque.


72 rue Montcalm

Année 1904, style Boomtown

Cette maison de brique a subi peu de changements au fil des années. Ses consoles, ses colonnes tournées, ses fenêtres de bois doubles (guillotine et battant), de même que ses corniches arquées sont d’origine.


85-93 rue Montcalm

Année 1925, style Boomtown d’inspiration victorienne

Avec son toit plat, sa tourelle et les détails architecturaux, cette maison combine deux styles, soit le Boomtown et le style victorien. Son immense parapet de brique avec motifs et ses impostes de fenêtres en vitraux lui donnent beaucoup de prestance. La galerie est richement décorée de boiseries. À noter que les détails architecturaux de la galerie sont les mêmes que plusieurs maisons de la rue Principale.


99 rue Montcalm

Année 1912, style victorien

Cette maison de brique fut construite par Achile Lamarche, prospère commerçant de bois et de grains. Le dentiste Bruno Charbonneau y installa son bureau pendant de nombreuses années (1934-1975) et le dentiste Michel Brisson prit la relève de 1978 à 2013.  Cette maison a conservé ses éléments architecturaux d’origine. La galerie possède plusieurs boiseries décoratives et le détail des fenêtres de bois est très intéressant. La toiture de la tourelle, en tôle écailles de poisson, est spectaculaire. À noter l’imposte de tête de lion dans la brique.


103-105 rue Montcalm

Année 1912, style victorien

Grande maison victorienne de brique ayant abrité un comptoir de la caisse populaire. Cette maison appartient à la famille Rivest depuis ses débuts. Située sur un immense terrain, elle possède à l’arrière plusieurs bâtiments de ferme d’époque.


 117 rue Montcalm

Année 1892, style second empire à mansarde

Cette maison fut l’emplacement de la boulangerie du village. Avila Lachapelle, boulanger, fit construire en 1897 un four à pain chauffé au bois, permettant de faire cuire le pain à l’ancienne. La boulangerie fut ouverte jusqu’en 1990, soit près de cent ans après sa construction. La galerie possède de l’ornementation et des motifs typiques que l’on retrouve sur plusieurs maisons de Saint-Esprit. L’immense four à pain est toujours présent dans la maison.


121 rue Montcalm

Année 1905, style Boomtown

Cette maison Boomtown possède quelques éléments associés au style second empire, dont le toit de la galerie du 2e étage fait en tôle écailles de poisson. Le revêtement extérieur est fait de tôle embossée, imitant la pierre de taille. La toiture est d’origine et faite en tôle à baguette. L’ornementation de la galerie et les poteaux tournés sont d’origine. Cette maison fut celle de Lionel Rochon, menuisier, qui possédait son atelier de bois à l’arrière. Ce dernier est toujours présent et est recouvert de son bardeau de cèdre d'origine. De nombreux éléments architecturaux des maisons de Saint-Esprit proviennent de l'atelier de Lionel. Monsieur Rochon fut également policier municipal de Saint-Esprit et mandataire du bureau des licences.



Saint-Esprit possède des centaines de maisons patrimoniales sur son territoire. Que ce soit lorsque vous parcourrez le circuit patrimonial de ce document ou lors d’une promenade dans le village ou dans les secteurs agricoles, nous vous invitons à porter attention à la richesse patrimoniale de Saint-Esprit. Vous y découvrirez des petits trésors!


Contenu et texte © Pascal Rochon